Rêves

Médecine onirique de l’escargot

Dans nos vies rythmées par l’urgence et le faire, les rêves nous offrent un autre tempo. Ils ne nous parlent pas en ligne droite mais en images, sensations et détours mystérieux. Pour les entendre, il faut s’arrêter. Ecouter. Accueillir l’énigme sans chercher à immédiatement la résoudre.

Les rêves nous offrent l’opportunité de ralentir parce qu’ils appartiennent à un monde qui ne rime pas avec précipitation. Leur langage se déploie dans le silence, la réceptivité, la lenteur. Ils nous rappellent que l’essentiel se murmure souvent à voix basse, dans l’intime, loin du tumulte. 

Comme l’escargot, le rêve avance lentement, 
à son rythme, insensible à la course extérieure. 
Il nous invite à dresser nos antennes pour percevoir ce qui nous entoure mais aussi à nous retirer du monde régulièrement, à rentrer en soi dans notre coquille.

La spirale que dessine sa coquille est d’ailleurs l’un des symboles les plus puissants du processus d’individuation tel que le décrivait Jung : une progression qui passe par des cycles, des retours, des descentes nécessaires avant de s’élever. Elle est le dessin même de la transformation intérieure. Il n’est pas rare qu’elle se manifeste en rêve lors de périodes de grands changements. À chaque rêve écouté, nous faisons un pas de plus dans cette spirale vivante : vers le centre, vers nous-mêmes.

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